Avec son accord de l'été, le gouvernement fédéral a fait adopter une série de mesures dont les conséquences sociales seront profondes et durables. Il s’agit d’un tournant plus qu’inquiétant : jamais un gouvernement n’avait osé aller aussi loin dans le démantèlement des protections collectives.
Moins de droits, plus de précarité
Derrière des belles promesses de campagnes se cachent en réalité ces objectifs : réduire les droits des travailleurs, flexibiliser à outrance le marché du travail, alléger la fiscalité des plus riches et faire porter le poids de la réforme sur les épaules des plus fragiles. À titre d’exemple :
- Retour de la période d’essai, facilitant les licenciements à bon marché.
- Plafonnement des indemnités de rupture à 12 mois, même pour les carrières longues.
- Généralisation des flexi-jobs : une concurrence déloyale aux emplois stables, et un gouffre pour la sécurité sociale et la fiscalité.
- Explosion des emplois étudiants, pas de cotisations sociales, pas de fiscalité et un énorme outil de flexibilité.
- Économies massives sur les soins de santé et la sécu, au détriment de tous. Plutôt que de chercher de nouvelles recettes, on coupe dans les dépenses !
- Exclusion du chômage après deux ans, même si aucun emploi n’est disponible.
- Pression accrue sur les malades, comme si la maladie était un choix.
Au lieu de répondre aux besoins urgents des citoyens : emploi de qualité, services publics renforcés, pensions dignes, santé accessible, le Gouvernement fait des cadeaux aux employeurs, sans la moindre contrepartie. Il affirme vouloir augmenter le pouvoir d’achat, mais n’agit que par des mesures de défiscalisation coûteuses, inéquitables et inefficaces.
Un choix idéologique assumé
Ce n’est pas de la rigueur, c’est une politique de régression sociale. Ce gouvernement ne réforme pas : il détricote méthodiquement les fondements de notre modèle social. Il oppose les générations, les statuts, les travailleurs. Il impose un modèle individualiste, précarisé, où chacun serait seul face à la maladie, au chômage ou à la vieillesse. Les droits des femmes sont aussi, de fait, largement remis en cause. Jamais un gouvernement n’a mené de politiques aussi machistes, même s’il s’en défend !
Et pendant ce temps-là, les aides aux entreprises atteignent 52 milliards d’euros par an, sans contrôle, sans obligation d’embauche, sans fiscalité juste.
Pendant ce temps, là notre politique migratoire se durcit, se déshumanise. Notre liberté d’expression et d’action collective est sans cesse mise sous pression.
Nous disons STOP
La précarisation de la population n’amènera pas d’emplois supplémentaires. Nous n’accepterons pas de tour de vis contre nos droits sociaux. Un autre modèle social est possible, il est payable, ce n’est pas une utopie ! Les mesures du Gouvernement votées ce 21 juillet doivent être drastiquement modifiées : nous voulons le maintien d’une sécurité sociale forte, des emplois de qualité avec une protection réelle des travailleurs ainsi qu’une concertation sociale forte !
Nous vous donnons donc rendez-vous le 14 octobre prochain afin de porter la voix des personnes que l’on veut invisibiliser : les malades, les travailleurs, les jeunes, les femmes, les pensionnés.
Informations pratiques :
- Départ en train depuis la Gare des Guillemins.
- Distribution des tickets de train dès 7h.
- Départ en cars depuis les parkings du Carrefour Herstal, de Belle-ile et d’Ikea.
- Réservation (train et car) via inscription-liege@fgtb.be ou 04/221 96 20.
Seul·es les participant·es à la manifestation sont couvert·es par le préavis de grève de 24 heures et peuvent prétendre à l'indemnité de grève.
